Aujourd’hui, histoire de donner une idée plus précise à nos partenaires et aux futurs étudiants qui passerons éventuellement par ici, nous avons décidé de consacrer cet article à vous présenter le MECIC et sa nouvelle promotion 2013. Mais surtout, nous voulons destiner cet article à une autre catégorie qui nous est plus personnelle, celle de tous les grand-pères perplexes devant nos choix d’orientation et les yeux embués d’incompréhension devant ces initiales : MECIC.
Cher papi,
J’ai retrouvé les bancs de l’école depuis le début du mois de septembre. Tu sais que c’est ma troisième et dernière année à l’Ecole de Commerce de Dijon. Et bien, pour cette dernière année, j’ai choisi la spécialisation de mon Master.
Toi qui connais mon engouement pour le spectacle vivant tu ne seras sans doute pas étonné de savoir que je me suis orientée vers une spécialisation en culture et industries créatives. Tu penseras sans doute que cette décision est moins raisonnable que de rejoindre les as de la finance ou les rois du marketing mais détrompe toi ! Cette formation généraliste et commerciale plaît aux structures culturelles. Nous sommes des gestionnaires passionnés. Les entreprises ont besoin de ces formations. Le MECIC nous permet d’acquérir plusieurs cordes à notre arc grâce à des cours de droit, de management stratégique, de marketing et de gestion budgétaire et financière. Cela à travers beaucoup d’étude de cas.
Je vais te présenter notre groupe : une petite promo de 13 personnes (bon, cette année que des filles) issues d’horizons très différents. Nous avons des cursus scolaires hétérogènes : des BTS, des DUT, des licences (DEUG a ton époque) et des prépas. Nous venons de filières variées comme le commerce international, la gestion des entreprises et des administrations, la prépa littéraire. Il y a même deux allemandes du Master histoire de l’art de Berlin et une fille qui vient d’archéologie…. A nous toutes, nous avons déjà réussi par nos stages, nos césures et nos apprentissages à infiltrer beaucoup de secteurs culturels parmi lesquels les musées, les théâtres, les salles de concert et le cinéma.
Tu dois sûrement te demander comment ces personnes totalement différentes se sont retrouvées ? Notre point commun est la culture. Alors, le soir après les cours, notre petite bande se retrouve à arpenter les différents lieux culturels de la belle Dijonnaise.
Je sais que tu as entendu que dans la culture il y a peu de débouchés, que les salaires sont moins attractifs qu’en finance et que les promotions sont plutôt rares. Mais ne négligeons pas un atout qui, de tout temps, a permit d’abattre les murs les plus épais : notre pugnacité.
Le MECIC nous forme à des métiers très variés : administratif, chargé de production et de diffusion, responsable de relations publiques, chef de projet d’action culturelle ou éducative, chargé de partenariats et de mécénat, chargé de mission en communication et en marketing de produits culturels, organisateur d’évènements culturels, manager mais aussi agent d’artistes…
De plus, que ce soit par nos rencontres avec des partenaires-entreprises du MECIC, les intervenants extérieurs qui viennent chaque semaine, nos activités culturelles, nous n’avons cessé de créer des contacts avec le milieu. Oui Papi, petit à petit, nous tissons notre toile dans ce milieu de requin. Et nous comptons bien y arriver.
J’espère que je t’ai rassuré,
Je t’embrasse,
A bientôt.
P.S : tu trouveras ci-joint notre photo de classe
Céline Augnacs, Manon Bayet & Pascaline Pont, étudiantes spécialisation CIC
Bonjour,
Bien que n’étant pas une « grand-mère », j’ai apprécié l’enthousiasme et la passion avec laquelle vous défendez votre formation culturelle. En effet, la culture a toujours été un secteur décrié par les parents et grand-parents inquiets de l’avenir professionnel de leurs « petits ». Je me souviens du froncement de sourcil paternel et de l’inquiétude maternelle quand j’ai annoncé mon intention de m’orienter vers ce secteur et de préparer (comble de l’horreur!) un doctorat en sciences humaines, qualifié d’inutile par mes aînés.
Or, après quelques virages professionnels et expériences variées en France et à l’étranger, je m’aperçois que cette formation « inutile » et « peu rentable » m’a conduite vers des expériences professionnelles passionnantes et des rencontres humaines enrichissantes – même si tout cela n’a pas toujours été aussi lucratif que dans la finance ou le commerce. En effet, la richesse intérieure que j’ai eu le privilège d’acquérir n’a pas de prix. Bravo, les filles ! Continuez ! Je vous souhaite de trouver autant de petits et grands bonheurs sur votre route que j’en ai eus depuis le début de ma vie professionnelle.
Merci pour ces retours encourageants !